CecilyRIMBAUER ; an angel (a) .

Edimbourg ; janvier 1882. A cette époque, je ne suis qu'une petite fille de cinq ans. Mes parents sont de riches propriétaires, et nous possédons une ravissante maison. Bien sûr, je suis bien trop jeune pour me rendre compte de cette chance ; je n'ai encore jamais visité le monde. Je ne suis certainement pas en âge de découvrir la pauvreté. Je suis une enfant gâtée, certes, mais je ne suis pas exigeante. Au contraire, je suis facile à vivre. Comme toutes les petites filles bien éduquées de ma région, j'ai un emploi du temps extrêmement chargé. Pour une enfant de cinq ans, je dois dire que c'est plutôt difficile. Je rêvais souvent d'aventures extraordinaires, sachant qu'il m'était interdit de salir ma robe en jouant dans le jardin. Mais j'ai du me faire à cette vie. Je n'avais pas le choix. Mes parents choisissaient pour moi ; je subissais sans rien dire. Oh, mais je n'avais rien à dire en fin de compte. Ils m'offraient tout ce dont je désirais et pour eux, c'était largement suffisant. Et pourtant, je n'ai pas eu une enfance heureuse. Mes parents étaient peu présents à la maison, préférant les soirées mondaines. Heureusement, j'avais une bonne d'enfant, qui me portait une attention particulière. Elle avait une fille d'un an mon aînée, avec qui j'aimais passer du temps. Je considéraient ces deux femmes comme des membres de ma famille ; à part entière.

Comme tous les jours de la semaine, Helena venait me réveiller avec douceur. J'avais très peu de temps pour me préparer, pratiquant diverses acivités. Toute fois, je m'endormais tard puisque sa fille aimait me raconter des histoires. Judith venait d'apprendre à lire et il était important qu'elle s'entraîne. Il était rare pour une enfant de cette classe, d'apprendre quelque chose d'intéressant. Je n'étais jamais fatiguée, quand mon aînée passait la porte et se posait à mes côtés, sur mon lit. Mais j'étais plus qu'exténuée, lorsqu'il s'agissait de se lever. Je vivais dans la luxure ; voilà quel était mon châtiment. Les rideaux furent tirés avec délicatesse. Le soleil illumina mon visage d'enfant, alors que je me tournai pour gagner encore quelques minutes de sommeil. Mes cheveux longs et bouclés envahissaient le coussin recouvert d'un drap en satin et Helena me caressa cette crinière ébouriffée. Un sourire se dessina sur mes lèvres. J'ouvris les yeux et me tournai à nouveau, pour regarder ma bonne d'enfant. Elle était très belle. Je n'avais de cesse de le répéter. Elle embrassa ma joue, d'un geste terriblement maternel. Je soupirai ; j'allais devoir sortir de mon lit pour affronter le froid. Son rire cristallin s'éleva dans la chambre.

« Debout, mon ange. Il est heure d'aller prendre votre petit déjeuner
- Est-ce réellement obligé, Helena ?
- Vous le savez, mon enfant. Votre cours de piano commence dans une heure »

J'adorais le piano. C'était un instrument vraiment merveilleux. J'esquissai un nouveau sourire, enlevant les couverture de mon petit corps. Le froid qui m'envahit me fit trembler et Helena m'enveloppa d'une serviette bouillante. Soulagée, je me précipitai vers ma salle de bain privée, où un bain m'attendait. Je me glissai dans l'eau chaude, fermant mes paupières. Ma très chère bonne d'enfant passa dix bonnes minutes à laver chaque centimètre carré de ma peau. Enfin, je me levai. Une autre serviette propre réchauffa mon corps, tandis qu'Helena apportait déjà les vêtements. Une robe que mes parents avaient rapporté d'Amérique, le mois dernier. Une paire de ballerines, noires. Puis, un ruban pour mes cheveux. En quinze minutes, je fus habillée et coiffée. Je descendis au salon, où je saluai ma mère. Helena alla préparer mon déjeuner. Je m'assis, impatiente. J'étais morte de faim. Je dégustai mes pancakes et mon jus de fruit, pressé. J'aimais prendre mon temps, comme tous les matins. Puis, on sonna à la porte. S'excusant, Helena se dépêcha d'aller ouvrir. Mon professeur de piano avait cinq minutes d'avance. Je soupirai et sautai de ma chaise, pour l'accueillir. J'étais une enfant polie et respectueuse. Nous nous retrouvâmes seuls, pour les répétitions. Mes doigts parcouraient agilement le piano ; tandis que ma voix s'élevait. Une heure plus tard, je commençai mon cours de latin. Un emploi du temps réglé. Je regardai par la fenêtre, aperçevant Judith me faire de grands signes. J'esquissai un sourire triste ; sachant que je ne pourrais la rejoindre aujourd'hui. Elle baissa les bras, comprenant. J'étais vraiment déçue. Je tournai la tête vers mon professeur, décidant d'écouter le cours. J'avais cinq ans et étais promise à un avenir impressionant.

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Edimbourg ; 19 juillet 1894. Il faisait très chaud aujourd'hui. Mais j'étais nerveuse ; cela augmentait très certainement la température de mon corps mince. Le temps avait passé et la petite fille que j'avais été, n'était plus. J'avais grandi. J'avais désormais dix-sept ans. J'étais une ravissante jeune femme, d'après mes proches. Oh bien sûr, je ne pouvais en croire un mot. J'étais modeste et n'avais pas l'habitude de vanter mes qualités. Toute fois, je me devais d'être époustoufflante, tout à l'heure. J'avais avoué à mon père, être amoureuse d'un jeune homme. Ce dernier était un très bon ami à moi, mais je ne cessais de chanter ses louanges à mes parents. Caedon Maverick m'aimait dignement, en retour et j'estimais qu'il était temps que Dieu nous unisse. Je voulais à tout prix être la mère de ses enfants et vieillir, par la suite, à ses côtés. C'était sans aucun doute, le plus beau de tous les rêves. Il était mon prince Charmant, que j'avais attendu durant dix-sept longues années. J'étais jeune, certes, mais les mariages de faisaient rapidement à l'époque. Je n'avais pas peur de devenir la femme de quelqu'un ; et surtout pas celle de Caedon. J'étais prête. J'avais donc parlé de cela à mon père, qui avait accepté. Je pouvais faire le bonheur d'un homme et il trouvait cela merveilleux. J'étais heureuse qu'il partage mon point de vue, pour une fois. Mes parents n'avaient pas été très présents, tout au long de ma vie, mais ils avaient fait des efforts. Ils m'aimaient et c'était tout ce qui comptait. Perdue dans mes pensées, je sursautai tandis que Judith ouvrait la porte de ma chambre.

« Cecily ; il est arrivé ! Il vient d'entrer dans le bureau de ton père
- De quoi avait-il l'air ?
- Tendu, c'est normal. Mais c'est un très bel homme ! »

J'esquissai un sourire. Evidemment qu'il était beau. Oh, cela avait peu d'importance en fin de compte mais quand même. Il était tout ce que je voulais. Mon corps toucha enfin le lit, alors que je tombai avec délicatesse sur la couverture. J'étais aux anges. Judith m'aida à m'habiller. J'avais peur, c'était certain. Mais j'étais également confiante. Enfin, je me regardai dans le miroir. Je caressai la joue de mon amie, pour la remercier. Je portai une robe blanche, légère et vaporeuse. Ma peau blanche était parfaite ; mes yeux étaient légèrement maquillés. Quant à mes cheveux, ils avaient été peignés avec soin et retombaient sur mes frêles épaules. Je pouvais entrer en scène. Je traversai le couloir, long et interminable et arrivai devant le bureau de mon père. Je ne pris pas la peine de frapper et entrai. Je posai immédiatement mes yeux sur lui. Mon amour. Il rougit, alors que j'avançai silencieusement. Avec grâce, comme l'on me l'avait appris. Je décidai de m'asseoir sur les genoux de mon père, répondant au salut de Caedon. Je souriais.

« Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes ici, monsieur Maverick ? »

L'intéressé se tourna vers moi. Il avait froncé les sourcils. Apparemment, il ne comprenait pas. Il haussa les épaules, poliment.

« Non, Monsieur, je l'ignore
- Eh bien, Cecily ! Tu ne le lui a pas dit ? J'estime, monsieur Maverick, que vous devriez épouser ma fille »

Mon coeur eut un raté. Etait-il heureux d'avoir obtenu la bénédiction de mon père ? J'avais du mal à savoir. Doucement, je m'approchai de Caedon. Il était inquiet, comme si mon père avait menti. Mais non, je voulais réellement l'épouser. Et la situation était plutôt amusante. Habituellement, les hommes faisaient la demande. Lorsque je ne fus plus qu'à quelques centimètres de lui, ma voix cristalline retentit.

« J'aurais dû t'en parler, j'imagine. Mais je t'aime, Caedon. Tu aurais dû t'en rendre compte. Je n'ose imaginer la vie sans toi »

Mon père sortit de la pièce, pour nous laisser de l'intimité. Caedon posa ses mains sur mes hanches, réalisant que j'allais bientôt devenir sienne. Nous n'avions jamais été amis, nous devions le reconnaître. Je l'avais été, dès le premier jour. Et d'ici quelques semaines, nous serion unis. Jusqu'à notre dernier souffle. Caressant ma joue, Caedon approcha son visage du mien. Et pour la première fois, nos lèvres se touchèrent. Ce fut sans aucun doute, le plus beau moment de mon existence.

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Mon mariage aurait du être le plus beau jour de ma vie. Malheureusement, il a signé mon arrêt de mort. Je me suis réveillée, ce matin-là, avec l'étrange impression que le monde allait changer. J'allais devenir une véritable femme. J'allais épouser l'homme que j'aimais. Je savais que Caedon était anxieux. C'était tout à fait normal ; je l'étais également. L'amour étai pourtant vainqueur. Nous étions amoureux l'un de l'autre. Le mariage n'allait pas durer éternellement et nous aurions ensuite, toute la vie devant nous. Ma mère, Helena et Judith m'aidèrent à me préparer. Et je dois dire que cela fut long. Je voulais être parfaite. Sans doute, un peu trop. J'avais l'habitude d'exagérer. Mais j'avais mes raisons. Très vite, l'heure de la cérémonie approcha. Mes parents respectèrent les traditions et me donnèrent des objets symboliques pour les noces. Ils me voulaient heureuse. Je soupirai un grand coup. Le mariage avait lieu dans la petite chapelle, près du manoir. C'était un lieu tout à fait charmant, que j'avais choisi. Caedon avait donné son accord, bien sûr. Mon arrivée fut célébrée. J'entendis les commentaires charmants des invités, cachée dans une petite pièce. Je tremblai de tout mon être ; je voulais simplement voir le visage de mon bien-aimé. Je ne sais combien de temps j'attendis. J'avais l'impression qu'il y avait un problème. Je faisais les cent pas, dans la petite pièce. Ma mère avait promis de venir me chercher dès l'arrivée de Caedon. Enfin, la porte s'ouvrit. Je me retournai, le coeur battant. Ma mère semblait mal à l'aise. Son teint blanc ne présageait rien de bon. Je fronçai les sourcils.

« Un problème ?
- Je ... Je ne sais comment te dire cela, mon enfant. Caedon a disparu ; ses parents ne l'ont pas revu depuis hier soir »

Je regardai le sol, soudain paniquée. Il avait du retard ; il allait arriver. Je voulais m'en persuader. Finalement, lorsque la nuit tomba, mes parents vinrent me chercher. J'étais restée seule dans cette pièce, toute la journée. Ma robe ravissante avait été tâchée par mes larmes. Je me levai, avec difficulté. Comment avait-il pu ? Je refusais de le savoir. Caedon m'avait abandonné. Il m'avait promis de m'aimer toujours. Mais qu'avait-il fait ? Je lâchai le bouquet que j'avais entre les mains. A la seconde où les fleurs touchèrent le sol, j'eus l'impression que mon coeur s'était brisé. J'avais été séparée de ma moitié. L'homme de ma vie n'était pas venu à notre mariage. Etait-il parti ? Si c'était le cas, je me demandais bien où. Ce n'était pas son genre. Un problème était certainement arrivé. Il y avait une explication à toute chose, sur la terre. Cependant, je rentrai complètement anéantie à la maison. Helena et Judith s'occupèrent de moi, des jours durant. J'avais attrappé de la fièvre, dès le lendemain. Mes parents s'inquiétaient de mon état. Mais moi, je voulais juste oublier. Je souffrais trop. Personne ne retrouva Caedon. Il avait disparu. Cette nouvelle eut l'effet d'une bombe sur mon organisme. Alors que ma vue commençait sérieusement à baisser, mes parents décidèrent de faire venir le médecin.

« Caedon ...
- C'est une pneumonie. Elle divague, et son état s'aggrave. Il faut attendre, c'est la seule chose à faire »

Mes parents suivirent le conseil donné. Deux mois s'écoulèrent. J'avais perdu mes forces et je n'avais qu'une envie. Mourir. Finalement, Dieu me rappela à lui, le vingt-quatre novembre de l'année mille huit-cent quatre-vingt quatorze. Je quittai ce monde, le jour de mon dix-huitième anniversaire. Je laissai mes parents, ma Judith et Helena. Toute fois, je fus rappelée sur terre. Je ne sais pourquoi. Depuis, je cherche désespéremment Caedon. Je sais qu'il ne m'a pas abandonné, le jour de notre mariage. Jamais il n'aurait pu. Je l'aimais, je l'aime et je l'aimerai. Mais j'ai besoin d'explications. Si nos vies doivent être liées à nouveau, je ne sais comment réagir. Il était l'unique personne que je désirais mais j'ai quitté mes proches, par sa faute. Je les ai vu mourir, les uns après les autres. Comment lui pardonner cela ? N'aurait-il pas pu se manifester ? J'ai peur désormais. Mais je ne rêve que d'une chose ; le retrouver. Lui, Caedon Maverick. The beloved one.

- J'ai beaucoup de qualités, disent mes proches. Pour commencer, je suis souriante. En effet, je prends toujours la vie comme elle vient. Je suis également dôtée d'un remarquable sens de l'humour. Oh bien sûr, j'ai déjà cent trente-deux ans. Nous pouvons donc dire que les plaisanteries de mon époque sont assez différentes de celles d'aujourd'hui. Heureusement, j'ai la chance de m'adapter rapidement aux situations. Je suis intelligente, et avais donc d'excellentes notes à l'école. L'on peut dire que je suis courageuse. Je n'aime pas particulièrement braver l'interdit mais je ne recule devant rien. Enfin, je suis une jeune femme passionnée. J'ai toujours adoré le chant et surtout, la musique. J'ai commencé le piano lorsque j'avais quatre ans et je continue, à l'heure actuelle. C'est une manière de me détendre, en quelque sorte.

- J'ai des qualités, vous avez pu en prendre connaissance. Evidemment, j'ai également des défauts. J'ai beau être un ange, personne n'est parfait. Je crois que mon pire défaut est mon étonnante sensibilité. Nous allons dire que mon don spécial n'arrange rien. Je suis émotive, cela se remarque très facilement. Je suis touchée par les êtres humains. J'ai toujours été curieuse. Lorsque j'étais vivante, je m'intéressais à tout. Cependant, je trouve que la curiosité est un bien vilain défaut. Je suis, bien entendu, jalouse. Mais j'évite de montrer ce côté sombre de ma personnalité. J'ai beaucoup de choses à améliorer dans mon caractère et pour cela, je sais qu'il faut que je travaille sur moi-même.

- J'ai un don particulier et ce, depuis que je suis devenue un ange. J'entends tout. Vos moindres pensées, vos désirs les plus profonds. Ne croyez pas que cela m'enchante. Bien au contraire ! C'est quelque chose dont je me passerai volontier. J'ai l'impression de violer l'intimité des autres. Je déteste cette particularité, qui me rend encore plus sensible que je ne le suis déjà. La pauvreté, la tristesse, la mélancolie. Les hommes de nos jours ne sont pas très positifs ; et cela se ressent.

- Lorsque j'étais encore une humaine à part entière, j'avais la chance d'être riche. Mes parents possédaient une immense propriété, dans laquelle j'ai grandi. Aujourd'hui, je conserve quelques manies. Le désir de vouloir être toujours très bien habillée. L'envie d'être belle, également. J'aime parler correctement, poliment. Je ne suis jamais grossière. Prier avant le repas est indispensable. Evidemment, beaucoup de mes rituels d'adolescente ne sont plus d'actualité ; mais je ne pourrais jamais m'en passer. J'ai été élevé de cette manière. Est-ce réellement un mal ? Je ne crois pas.

- Je suis de nature stressée. Lorsque je suis à bout de nerfs, cela se voit directement. Je pince les lèvres, je croise les bras sur ma poitrine et je soupire environ toutes les dix secondes. Je suis vraiment exaspérante, lorsque je le décide. Mais il serait difficile de me changer. De plus, j'ai la manie de toujours me recoiffer. J'aime que ma coiffure soit parfaite ; mais cela relève plus de l'anxiété. Quand je suis mal à l'aise, j'ai tendance à rire. Nerveusement, s'entend. Seuls mes proches me connaissent en tout point. Heureusement, dois-je dire.

- Ma mère était française ; mon père était écossais. Ce dernier a hérité de la fortune de ses parents, alors qu'il n'était qu'un adolescent. Il avait un tuteur, évidemment, mais il était en âge de se débrouiller seul. Ma mère était la fille de la cousine de mon grand père paternel. A l'époque, il était courant de marier deux membres d'une même famille. C'est alors que mon père et son tuteur de sont rendus en France, pour rencontrer les parents de ma mère. Le mariage fut bien vite arrangé et ils se sont mariés environs trois mois après. Je suis la seule enfant de ce mariage. Ma mère a toujours tenu à me parler en français ; mon père me parlait donc en anglais. Aujourd'hui, je suis bilingue et je ne pourrais jamais les remercier comme il se doit. C'est une chance.

- Je porte constamment, une bague en argent que m'avait donné ma mère. C'est un bijou de famille, ancien. Evidemment, voilà cent trente-deux ans que je porte cet anneau. De plus, je conserve l'unique lettre d'amour de Caedon. Celle-ci a été écrite une semaine après nos fiançailles. Je ne me suis jamais remise de cette histoire. Je me demande souvent pourquoi j'ai pris la décision de revenir sur terre. J'ai toujours beaucoup souffert à l'homme que j'ai aimé, me manque terriblement. La bague et la lettre sont mes trésors les plus précieux. Je serais anéantit si je venais à perdre ces objets.